Des inégalités de patrimoine beaucoup plus marquées que celles des revenus

Document réalisé par INSEE et relayé par DIFF PORASG le 12/10/2020 à 21:49
Dernière mise à jour le 12/10/2020 à 21:49
Thématique : Économie
Type de document : Étude
Zone géographique concernée : France
Zone géographique de diffusion : France





Le patrimoine brut des ménages est très inégalement réparti dans la population. Début 2018, la moitié la mieux dotée des ménages vivant en France concentre 92 % de la masse de patrimoine brut de l’ensemble des ménages (figure 1a). Les 5 % les mieux dotés détiennent un tiers des avoirs patrimoniaux de l’ensemble des ménages et les 1 % les mieux dotés en concentrent 16 %. Cette répartition du patrimoine brut est stable par rapport à celle de 2015.

Le patrimoine financier est particulièrement concentré : les 5 % des ménages les mieux dotés en patrimoine financier en détiennent plus de la moitié et 1 % des ménages en possèdent 31 % (figure 1b). Par comparaison, les 5 % des ménages les mieux dotés en patrimoine immobilier détiennent 28 % du patrimoine immobilier total (figure 1c).

Début 2018, le patrimoine brut moyen des ménages français s’élève à 276 000 euros, en augmentation de 2,6 % par rapport à début 2015 (encadré 1). Le patrimoine net moyen des ménages s’élève quant à lui à 239 900 euros. La moitié des ménages déclarent un patrimoine brut supérieur à 163 100 euros. Les 10 % de ménages les mieux dotés en patrimoine brut disposent d’au moins 607 700 euros d’actifs alors que les 10 % les plus modestes possèdent au maximum 3 800 euros chacun, soit 160 fois moins ; les 1 % de ménages les plus dotés possèdent au moins 1 941 600 euros de patrimoine brut (figure 2).

Les inégalités de patrimoine sont donc beaucoup plus marquées que celles des revenus. À titre de comparaison, en 2017, le rapport interdécile est de 4,6, c’est-à-dire que le revenu maximal des 10 % de ménages les plus modestes est 4,6 fois moins élevé que le revenu minimum des 10 % les plus aisés.

Les inégalités de patrimoine brut sont stables entre 2015 et 2018. Après avoir fortement augmenté entre 2004 et 2010, puis légèrement diminué entre 2010 et 2015, l’indice de Gini est stable entre 2015 et 2018 : il s’établit début 2018 à 0,637, contre 0,635 début 2015.